Lettre ouverte aux inspecteur·trices

Aux Inspecteurs et Inspectrices Pédagogiques Régionaux en charge de la Documentation

Académie de Nantes

Le 19/11/2020

Mesdames, Messieurs,

 

La période de grande incertitude que nous vivons aujourd’hui rend les conditions de travail des professeur·es documentalistes difficiles et l’Apden Nantes s’interroge face à l’absence de communication spécifique envers les  professeur.es documentalistes depuis la rentrée de septembre et celle du 02 novembre.

Aucun des deux protocoles sanitaires successifs en vigueur dans les établissements scolaires ne reconnaît les particularités d’un Centre de Documentation et d’Information, lieu de brassage des élèves et de partage de documents ou d’outils informatiques. Celles et ceux qui font vivre ce lieu tous les jours perçoivent cette absence de directives comme une invisibilisation de cet espace mais aussi comme un éternel manque de reconnaissance de leur travail.

L’absence de cadrage national se traduit par une surcharge de travail, une charge mentale très lourde, et des tensions fréquentes avec les chefs d’établissements. Les professeur·es documentalistes ont dû ajouter à leurs tâches déjà nombreuses – notamment poursuivre leurs séances pédagogiques particulièrement nécessaires à l’heure actuelle-, la construction et la mise en place de mesures sanitaires adaptées pour limiter le brassage et la circulation du virus, et les défendre auprès des directions, parfois sans succès.

Dans une cacophonie générale, les CDI deviennent actuellement des variables d’ajustement au manque de lieux d’accueil, au manque de personnel, ou au contraire sont totalement fermés aux élèves. Les prêts de documents sont ici autorisés, et là non, ailleurs seulement sur réservation.

Il est incompréhensible que rien n’ait pu être décidé pour harmoniser les pratiques et soutenir les professeur·es documentalistes, alors que cela a été possible pour les autres disciplines à besoins particuliers (EPS, Arts…), et alors que les bibliothèques universitaires par exemple appliquent un protocole spécifique.

Les professeur·es  documentalistes sont dans l’attente d’un soutien fort et engagé de l’institution, pour réussir à traverser cette période.

C’est pourquoi, au nom des collègues de l’académie de Nantes, l’Apden Nantes vous demande urgemment :

– de communiquer aux collègues de l’académie un texte de cadrage et de soutien

– d’interpeller l’Inspection Générale pour obtenir un protocole sanitaire national concernant les CDI et les professeur·es documentalistes, aboutissant à la publication d’une fiche spécifique aux professeur·es  documentalistes (ou aux CDI) sur le site du ministère sur le modèle de l’EPS, de l’éducation musicale…

D’autre part, concernant la prime annuelle à l’équipement informatique de 150 euros annoncée par le ministre, nous souhaiterions avoir un éclaircissement de votre part. Cette prime sera-t-elle bien versée aux professeur·es  documentalistes ? Une rumeur persistante annonce l’inverse, ce qui semble invraisemblable. Ce serait un nouveau motif de souffrance au travail par manque de reconnaissance du métier, pour l’ensemble des collègues. Nous ne doutons pas que vous êtes en mesure de nous rassurer sur ce point.

Veuillez recevoir Mesdames et Messieurs les Inspecteurs et Inspectrices Pédagogiques Régionaux en charge de la Documentation l’expression de nos salutations distinguées

Le bureau de l’APDEN Nantes

Journée pro : les vidéos (1)

La Journée Professionnelle annuelle de l’APDEN Nantes s’est tenue le mardi 15 octobre 2019, à l’INSPE d’Angers. Le thème cette année était « De Tim Berners Lee aux GAFAM : Perspectives historiques et enjeux du web, pour la culture professionnelle et les pratiques des professeur·es documentalistes ».

Le CAPES a eu trente ans, et le web aussi. Associer ces deux anniversaires nous a semblé une évidence au regard des changements sur le métier qu’ont pu avoir ces deux évènements.

Nous avons d’abord accueilli Benjamin Thierry (Maître de conférences en histoire contemporaine, Université Paris-Sorbonne), pour une conférence stimulante autour de l’histoire et les enjeux des réseaux de données, expliquant pourquoi une régulation politique de ces réseaux était nécessaire et urgente, « pour faire entrer le numérique dans le giron de la démocratie ».

Après une introduction qui a permis de reposer clairement la différence entre internet (infrastructures) et web (technologies d’accès à l’information), et resituer les grands jalons historiques des réseaux de données en prenant du recul avec les dates d’une histoire uniquement « technique » qui a tendance à dépolitiser les enjeux de la circulation des données, B. Thierry a développé trois grandes idées.

D’abord celle de la dimension autonomiste de ces technologies, qui pose problème. Leur divorce d’avec les règles d’encadrement politique, la centration des discours sur les enjeux techniques, est une question d’actualité, qui nécessite de mettre en place une régulation (exemple de la monnaie « Facebook » qui est une attaque contre la légitimité des États).

Puis B. Thierry a abordé la question de la confusion entre information et connaissance, qui existe depuis l’essor des réseaux de données, et qui appelle notre mobilisation. Cette confusion est entretenue par les acteurs commerciaux du web, qui cherchent à capter du temps d’attention et n’ont donc pas intérêt à lutter contre la diffusion des rumeurs, et fausses informations.

Enfin, la troisième partie de la conférence a été consacrée aux valeurs de l’élitisme et du pragmatisme technologique. La scission entre « les clergés techniques » et les utilisateurs est de plus en plus forte. Une réflexion commune, philosophique et politique est pourtant indispensable afin de d’envisager un modèle de régulation de ces réseaux de données.

Vous trouverez ci-dessous les captations de cette conférence :

Partie 1 :

Partie 2 :

Questions de la salle :

Journée pro 2019 : à vos agendas !

L’APDEN Nantes vous convie à sa journée professionnelle

le mardi 15 octobre de 9h à 16h30

à l’Espé d’Angers

L’INSCRIPTION est INDISPENSABLE

affiche19cc

Nous aurons l’honneur et le plaisir de recevoir Benjamin Thierry, spécialiste de l’histoire du web, et deux représentants de Framasoft, Frédéric Urbain et Frédéric Véron, pour deux conférences suivies d’un temps d’échange avec la salle.

Voici le déroulé de cette journée
9h : accueil café
9h30 : conférence de Benjamin Thierry
11h15 : Assemblée générale de l’APDEN Nantes
12h30-14h : pause déjeuner (pas de restauration sur place)
14h : intervention de Frédéric Véron et de Frédéric Urbain (Framasoft)
16h-16h30 : clôture de la journée

Nous vous espérons nombreuses et nombreux !

Un courrier de l’inspection aux chefs d’établissements, les invitant à vous laisser participer à cette journée de réflexion, est arrivé dans vos établissements.

Webradio : épisodes 13 et 14 de Contre-plongée !

Voici les deux nouveaux épisodes de notre série « Contre-plongée (donnons la parole aux profdocs) ».

La page de la webradio

Il s’agit cette fois d’avoir les points de vue de deux collègues sur la prise de fonction et la construction de sa culture professionnelle, mais aussi de partager leurs expériences, sous la forme de conseils et astuces pour un bon déroulement de cours.
Bonne écoute !

Retour sur la rencontre avec les IA IPR EVS – 10 janvier 2019 au rectorat de Nantes

Le jeudi 10 janvier 2019, l’APDEN Nantes, représentée par quatre de ses membres, a rencontré les trois inspectrices académiques IPR EVS. Cette rencontre, sollicitée par l’association depuis deux ans, avait pour objectifs de mieux identifier les orientations de l’inspection, sa représentation du métier, et d’initier un échange sur la mise en place de notre nouveau cadre réglementaire (la circulaire de missions de mars 2017, le décret ORS de 2014 et le référentiel de compétences de 2013) au sein de l’Académie de Nantes, afin de repérer les éventuels points de divergence.
Nous vous transmettons ci-dessous les grandes lignes des sujets abordés pendant cet entretien, accompagnées de nos analyses.

Nous avons ouvert la rencontre par une présentation de l’association, ses orientations et des actions réalisées en 2018. Nous avons également évoqué le prochain Congrès National qui se déroulera à Grenoble du 22 au 24 mars sur le thème de la publication et invité les inspectrices à relayer l’information auprès des chef.fes d’établissement. Depuis, un courrier a bien été transmis pour faciliter la participation des professeur.es documentalistes de l’académie.

1) Un panorama de la profession dans l’académie

Afin de mieux cerner leur mission auprès de la profession, nous avons demandé aux inspectrices de nous faire part des points positifs et négatifs qu’elles avaient pu repérer sur le terrain depuis leurs prises de fonction.
Elles notent un manque de formation en didactique et en EMI, qui sera en partie comblé par les formations de bassin prévues l’année prochaine. Nous soulignons que c’est un aussi un besoin exprimé par les professeur.es documentalistes dans l’académie qui regrettent la disparition des journées départementales et la réorganisation des Journées de Rencontres Locales. Selon l’inspection, l’organisation de conférences n’est pas assez formative pour les collègues, insuffisantes voire inutiles si elles ne sont pas accompagnées. 

Nous pensons au contraire que c’est en se construisant une culture informationnelle commune, notamment par la rencontre avec des chercheurs et chercheuses, que l’ensemble des collègues pourront se professionnaliser et avoir le désir de se former en didactique. Les conférences sont donc complémentaires des Journées de Rencontres Locales et de la formation continue. 

D’autre part, les inspectrices souhaiteraient que les professeur.es documentalistes impulsent le volet numérique dans les établissements scolaires. Notre rôle, selon elles, est de conseiller, de questionner les pratiques et de permettre l’accès aux ressources numériques. Les inspectrices s’interrogent alors sur le peu d’implication du/de la professeur.e documentaliste sur ce point. Elles demandent aux chef.fes d’établissement d’organiser des temps de réflexion et d’échanges au sein des équipes et de promouvoir la parole du/de la professeur.e documentaliste au sein de ce dispositif. Lors de cet échange nous avons aussi abordé les sujets du GAR et de la RGPD, questions fondamentales selon elles. Pour les IPR, les professeur.es documentalistes ont toute l’expertise nécessaire dans ce domaine : le porter à la connaissance des collègues dans le cadre de la politique documentaire, réfléchir ensemble aux manières de se protéger et de former les élèves sur ces questions. 

Au regard de notre cadre réglementaire, nous estimons ne pas devoir être les conseiller.es numériques de nos collègues. La mise en place d’un volet numérique relève de l’ensemble de l’équipe éducative, et davantage du rôle du/de la RUPN (qui touche une indemnité pour cela), avec qui nous travaillons en collaboration, que du nôtre. Nous pensons également que les professeur.es documentalistes ont, grâce à leur expertise dans ce domaine, un regard informé et critique à porter sur la place du numérique dans l’école.

L’inspection constate qu’une minorité de professeur.es documentalistes s’impliquent dans les parcours et plus particulièrement dans l’éducation à l’orientation. Elles affirment qu’avoir un kiosque ONISEP n’est pas suffisant. 

La manière dont les professeur.es documentalistes répondent à la demande institutionnelle en matière d’éducation à l’orientation relève de leur liberté pédagogique, et de l’organisation de l’équilibrage entre leurs différentes missions. Nous pensons que l’éducation à l’orientation peut permettre d’enseigner des notions info-documentaires.

Les IPR regrettent que peu de collègues prennent part à l’évaluation des élèves, notamment celle des compétences transversales du socle, et qu’ils.elles sont souvent absent.es des conseils de classe. Elles sont conscientes des freins institutionnels. L’évaluation est à investir et elles œuvrent dans ce sens auprès des chef.fes d’établissement. Selon elles, si les professeur.es documentalistes apparaissent dans l’emploi du temps des élèves, une ligne dans le bulletin scolaire doit être ouverte. Elles soutiennent cette demande auprès des chef.fes d’établissement.

Cette question de l’évaluation nous apparaît importante. Cependant, elle ne doit pas se limiter aux compétences transversales mais est avant tout liée à la mise en place d’une progression en information-documentation. Rappelons d’autre part que nous ne touchons qu’une fraction de l’ISOE.

Enfin, les inspectrices ont tenu à mettre en avant les points forts suivants : la gestion du centre de ressources comme un lieu accueillant, adapté aux besoins des élèves et au cœur de la vie de l’établissement, le travail en collaboration avec les CPE, l’investissement des collègues dans les projets transversaux et les multiples actions en faveur du développement de la lecture.
Pour finir, elles observent que les conflits sont rares entre personnels de direction, CPE et professeur.es documentalistes, et elles nous font part de leur mission d’accompagnement et de médiation. Même si la coopération avec la vie scolaire leur semble importante, elles précisent bien que le CDI n’est en aucun cas une salle de permanence.

2) La mission d’enseignement au sein du nouveau cadre réglementaire

Nous avons interrogé les IPR sur les moyens déployés pour accompagner la mise en œuvre de notre nouveau cadre réglementaire et plus particulièrement notre mission d’enseignement. Les inspectrices indiquent qu’elles n’ont pas communiqué autour de la nouvelle circulaire de missions auprès des chef.fes d’établissements à l’exception des établissements où se trouvent des stagiaires.
Nous les questionnons ensuite sur l’application du décret n°2014 -940 du 20 août 2014 relatif aux obligations de service et aux missions des personnels enseignant.es exerçant dans un établissement public d’enseignement du second degré. Nous soulignons la difficulté des professeur.es documentalistes dans leurs établissements face à ce décret. Elles précisent le positionnement académique qui est de 30 heures + 6 heures et qui sous-entend une négociation locale, directe avec les principaux et proviseurs qui ont le dernier mot. Elles indiquent que peu de désaccords leur ont été remontés à ce sujet.

Bien que la circulaire n°2017-051 du 23 mars 2017 réaffirme notre rôle d’enseignant.es (« ils forment tous les élèves à l’information-documentation »), nous constatons une baisse très inquiétante du nombre de postes aux concours depuis plusieurs années. Nous interrogeons donc les inspectrices sur la question du recrutement, et du nombre de postes, par établissement dans l’académie. Les inspectrices ont conscience des difficultés rencontrées par certain.es professeur.es documentalistes qui sont seul.es dans des établissements de taille très variable. Elles précisent qu’un choix académique fixe à 1 le nombre de poste minimum par établissement, quelque soit le nombre d’élèves. Les inspectrices expliquent que les autres «moyens humains» possibles (aide-documentalistes) ne sont pas satisfaisants tant au niveau des postes alloués aux établissements (AED en nombre insuffisant) qu’au niveau des missions (personnels en service civique).
Dans ce contexte, nous nous interrogeons sur la faisabilité de « former tous les élèves à l’information documentation ». Nous questionnons les IPR sur le nombre d’heures d’enseignement recommandé en information-documentation. Elles se refusent à le faire. C’est de la responsabilité selon elles du/de la professeur.e documentaliste qui adapte la mise en place de cette formation au contexte de son établissement.

Nous notons que le mandat pédagogique des professeur.es documentalistes semble reconnu, mais regrettons qu’il soit laissé à la merci des arrangements locaux et à priori relatifs aux compétences transversales. L’enseignement de l’information-documentation paraît méconnu et considéré comme facultatif, au bon vouloir de chacun.e selon ses possibilités.

3) La formation continue

Nous avons évoqué la réforme du lycée et la nécessité d’un accompagnement pour les professeur.es documentalistes. Lors de la rencontre, les inspectrices ne disposaient que de peu d’éléments. Si les publications le nécessitent, les inspectrices se chargeront d’une formation spécifique pour les professeur.es documentalistes. Depuis, un courriel pour tous les enseignant.es a été adressé aux chef.fes d’établissement.

Nous terminons la rencontre en abordant la question des Journées de Rencontres Locales. Les inspectrices nous ont expliqué que les JRL étaient une spécificité des professeur.es documentalistes. Dans un but de normalisation (par le bas) vis-à-vis de nos collègues enseignant.es, et dans le but de développer une politique de formation à l’échelle territoriale, les JRL seront remplacées l’an prochain par des rencontres de bassin. A la rentrée 2019, tous les collègues pourront s’y inscrire (pas de limite de place) et il pourra y avoir plusieurs propositions de thèmes de travail au sein d’un même bassin, thèmes déterminés par les participant.es aux groupes, à partir des résultats de l’enquête diffusée en novembre 2018. Ainsi, durant une même journée, il sera possible d’organiser plusieurs ateliers sur des sujets différents. Pour ces rencontres, les IPR tiennent à préciser que les animateurs.trices n’ont pas de mission de formation. Cependant, ils.elles toucheront une indemnité.

Conclusion

Nous remercions les inspectrices de nous avoir accordé ce temps d’entretien. Nous retenons leur discours positif envers l’association, partenaire important selon elles.
Nous souhaitons que cette première rencontre permette d’ouvrir la possibilité d’une discussion constructive concernant le respect de notre mandat pédagogique en information-documentation, qui nécessite d’être accompagné et soutenu, de manière claire et explicite. Le besoin de formation en didactique est un constat partagé, ainsi que l’affirmation du PPCR articulé autour d’une séance pédagogique.
L’APDEN reste mobilisée, au service de la reconnaissance du métier !

Retour sur la Journée Professionnelle : les vidéos

La problématique retenue pour cette journée qui s’est tenue le 05 novembre 2018 était la suivante : « Des cultures de l’information à leur enseignement : le défi des professeur·es documentalistes »

Les cultures de l’information s’envisagent au pluriel, puisqu’elles réunissent quatre grands domaines : ce qui concerne l’information, mais aussi le numérique, les médias, et la communication. Elles sont le reflet des pratiques informationnelles d’une société, des pratiques professionnelles des nombreux métiers de l’information, du numérique, des médias et de la communication. C’est un champ très large, en perpétuel mouvement, complexe, qui nécessite une veille constante et l’effort d’interroger ses propres pratiques. Antonio Casilli nous en a donné des clés de compréhension.

Pour transmettre cette compréhension du monde, en construisant des séances et progressions pédagogiques, il faut d’abord s’appuyer sur des savoirs fondamentaux. C’est le travail de la didactique de l’info-doc, que mène Cécile Gardiès, sans lequel il n’y a pas d’enseignement possible.

Il s’agit ensuite de prendre du recul, en sachant tenir compte des pratiques et des représentations des élèves, en faisant le tri dans le foisonnement des matériaux et activités possibles. Enseigner l’information-documentation, c’est un défi à relever ! Le Capes a trente ans, des textes officiels mentionnent enfin l’existence d’un enseignement de l’info-doc par les professeur·es documentalistes… Mais toujours pas de programme, pas d’horaires dédiés, une discipline toujours en construction… un domaine méconnu par l’institution, par les collègues, et une relation peu explicitée entre info-doc et EMI.

Associer Antonio Casilli et Cécile Gardiès pour cette journée, c’est affirmer que les profdocs ont besoin de ces deux apports pour remplir leur mission pédagogique :
– acquérir ou enrichir leurs cultures informationnelles
– maîtriser leur champ disciplinaire et construire une expertise pédagogique et didactique

Chantier passionnant ! Et si l’enseignement agricole a institutionnalisé l’information-documentation, pourquoi l’éducation nationale ne le ferait pas ?

Vous trouverez ci-dessous les captations des deux interventions de la journée. Bon visionnement !

Antonio Casilli :

Partie 1

Partie 2

Partie 3

Cécile Gardiès

Partie 1 :

Partie 2

Partie 3

Journée Professionnelle

Le 5 novembre 2018, au lycée La Colinière de Nantes, s’est tenue la Journée Professionnelle annuelle de l’APDEN Nantes, sur le thème : Des cultures de l’information à leur enseignement, le défi des professeur.es documentalistes.

136 personnes étaient présentes pour assister aux conférences d’Antonio Casilli (maître de conférence à Telecom ParisTech et membre de l’Institut Interdisciplinaire de l’Innovation, CNRS) et de Cécile Gardiès (professeur de Sciences de l’information et de la communication et directrice de la recherche à l’École Nationale Supérieure de Formation de l’Enseignement Agricole).

Le matin, A. Casilli a présenté ses travaux de recherche sur les nouvelles formes de sociabilités et de travail qu’engendrent les NTIC, redéfinissant ainsi la notion d’identité numérique, et les diverses exploitations commerciales qu’en font les réseaux sociaux.

L’après-midi, C. Gardiès a présenté ses reflexions sur la transposition didactique des savoirs de l’information-documentation, comment enseigner ces savoirs, quels sens peuvent-ils avoir pour les élèves, quelle place pour les professeur·es documentalistes dans cet enseignement ?

Dans un contexte où plusieurs dispositifs et prescriptions institutionnelles enjoignent les enseignants à former les élèves de tous niveaux à une meilleure compréhension des enjeux sociaux-economiques du numérique et à adopter des pratiques responsables, la question des moyens dédiés à cet enseignement (reconnaissance d’une discipline scolaire, programme, curriculum, compétence spécifique des professeur·es documentaliste, etc.) reste posée.

Un compte-rendu complet et les captations des conférences seront disponibles prochainement

« Older Entries Recent Entries »