Dans le contexte de la réforme du lycée et sa non prise en compte des professeur·es documentalistes, le mois dernier, l’association a envoyé une lettre à l’ensemble des élu·es de la région. Trente-neuf courriers ont été adressés, cinq ont obtenu une réponse, dont deux indiquant une démarche effective auprès du ministre.
Voici la lettre envoyée par l’Apden Nantes :
« Madame la députée (sénatrice), Monsieur le député (sénateur)
Les professeurs documentalistes, titulaires d’un CAPES adossé aux Sciences de l’information et de la communication, travaillent depuis longtemps à la formation des élèves du secondaire pour en faire des individus, citoyens en devenir, qui prennent toute leur place au sein d’une société dans laquelle la culture de l’information et des médias est une condition indispensable à leur liberté et à l’exercice de leurs droits. Ils répondent en cela à la mission qui leur est confiée, dans la circulaire n° 2017-051 du 28-3-2017, de « [former] tous les élèves à l’information documentation et [contribuer] à leur formation en matière d’éducation aux médias et à l’information […] dans une progression des apprentissages de la classe de sixième à la classe de terminale, dans la voie générale, technologique et professionnelle. »
Ainsi, nous sommes convaincus de la nécessité d’inscrire au centre des apprentissages, de la maternelle au lycée, une formation permettant l’acquisition, par tous les élèves, d’une culture de l’information et des médias, y compris numériques. Cet enseignement a légitimité à être porté, en particulier, par les professeurs documentalistes, dans leur champ disciplinaire de référence, l’information-documentation, qui entretient des rapports épistémologiques avec les cultures informationnelle, médiatique et numérique.
Dans le contexte de la réforme du lycée en cours, à la lecture du rapport sur le baccalauréat 2021, il nous apparaît que notre expertise en information-documentation trouvera, en toute logique, mais de manière non exhaustive, son entière place dans l’enseignement intitulé « enjeux du monde contemporain » en classe de seconde et répondra aux exigences du domaine de compétence relatif à « la réflexion sur le monde » en classe de première et terminale. En outre, l’enseignement en information-documentation inclut la question des usages du numérique, dont la « sécurité informatique » et la « e-réputation » citées dans le rapport sont des composantes essentielles et travaillées depuis longtemps par les professeurs documentalistes.
C’est pourquoi nous sollicitons de votre part un appui auprès des structures et missions porteuses de la réforme à venir, afin que nous puissions y être intégrés pleinement.
Certains de l’attention que vous voudrez bien porter à ces questions essentielles pour les élèves, nous vous prions de croire, Madame la députée, Monsieur le député, en l’expression de notre profonde considération. »
Les cinq réponses obtenues sont celles de Joël Bigot (sénateur de Maine et Loire), Sophie Errante (députée de Loire-Atlantique), Damien Pichereau (député de la Sarthe), Christophe Priou (sénateur de Loire-Atlantique) et Jean-Pierre Vogel (sénateur de Sarthe)
Voici la copie des deux retours qui nous semblent constructifs :
Celui de Christophe Priou qui a posé une question au gouvernement :
Celui de Joël Bigot et sa lettre au ministre Blanquer :
À suivre.